Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme les nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la Lune.
Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive?
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable
***
Paul Verlaine, Romances sans paroles, 1874
3 commentaires
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19 avril 2010 à 08:14
Epitaphe Voili-voilou et oupala
Bonjour Ad, tout d’abord, je te remercie pour avoir créé ce blog, je m’y rends chaque jour et découvre « la Poésie ». Ainsi proposée, elle me devient familière. Je prends le temps de la lire et de m’en imprégner. Certes, je choisis des œuvres peu joyeuses. Elles font écho comme ce poème de Verlaine: « Dans l’interminable ennui de la plaine (1874) »
Cela me rappelle une chanson sans musique restée dans l’oubli nommée:
« En panne de vivre »
A bientôt de te lire
19 avril 2010 à 14:39
Ad
Merci Voili-voilou, c’est un plaisir de partager ces textes qui me font vibrer le coeur. C’est vrai que le choix est souvent un peu triste, mais à vrai dire, si on veut rigoler un bon coup, un bon sketch des Inconnus, c’est de toutes façons plus efficace que les quelques poèmes comiques de ce modeste blog 😉 !!!
20 avril 2010 à 09:48
Epitaphe Voili-voilou et oupala
Bonjour Ad, bonnes vacances et merci d’assurer la pérennité de ce blog.
Ne dévoyons pas ce site par « Les Inconnus », faisons leurs honneur car il s sont allés puiser leur humour dans la misère terrestre. Cela dit, j’attends la musique de:
« En panne de vivre ».
A bientôt