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« Ainsi que dans le cochon où tout est bon depuis la queue jusqu’à la tête, dans mes vers, tout est rime, depuis la première syllabe jusqu’à la    dernière » : ainsi Alphonse Allais définissait-il les holorimes (étymologiquement rimes totales), et ce poème en est une amusante mise en pratique. Ça vaut le détour !

Je t’attends samedi, car, Alphonse Allais, car
A l’ombre, à Vaux, l’on gèle. Arrive. Oh ! la campagne!
Allons – bravo ! – longer la rive au lac, en pagne;
Jette à temps, ça me dit, carafons à l’écart.

Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche!
L’attrait : (puis, sens !) une omelette au lard nous rit,
Lait, saucisse, ombres, thé, des poires et des pêches,
Là, très puissant, un homme l’est tôt. L’art nourrit.

Et, le verre à la main, – t’es-tu décidé ? Roule
Elle verra, là mainte étude s’y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes et les gens !

Comme aux Dieux devisant, Hébé (c’est ma compagne),
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m’accompagne,
Amusé, tu diras :  » L’Hébé te soule, hé ! Jean ! « 

***

Alphonse Allais, Par les bois du Djinn, Parle et bois du gin, poésies complètes, Gallimard.

Tableau : Picasso, Déjeuner sur l’herbe

Ce que j’écris :

La phrase qui tue :

Peu m'importe.
Peu m'importe quoi ? Je ne sais 
pas ; peu m'importe.
                    Fernando Pessoa

Classement par auteurs

Haïku !!!

Sans savoir pourquoi
                     j'aime ce monde
   où nous venons mourir___

                 Natsume Sôseki

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