Il brille, le sauvage Eté,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Eté,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Eté.
***
Théodore de Banville, Les Cariatides, 1843
Illustration : gravure de Manet pour le frontispice des Ballades de Banville (source)
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