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Soudain dans la forêt profonde est un conte. Matti et Maya sont deux enfants dont les village est victime d’une malédiction : tous les animaux en ont disparu depuis des décennies. Ici, Maya vient de trouver un chat. Dans la série « scènes symboliquement suspectes »…

Maya prit la main de Matti, fourra d’autorité ses doigts récalcitrants dans la douce fourrure du petit chat et ne les lâcha qu’une fois qu’ils se furent détendus. La main se calma sous la caresse, puis ce fut ensuite le tour du bras, de l’épaule et, enfin, de tout le corps. Le contact du pelage duveteux le ravit, autant que celui des doigts de Maya guidant les siens le long de l’échine veloutée du chat. […] L’animal ferma les yeux, imité par Matti qui sentait le petit corps frissonner au bout de ses doigts […]. Quand l’animal rouvrit les yeux – réduits à deux fentes couleur émeraude -, il fixa Matti comme pour lui dire : « Oui, caresse-moi encore, continue, s’il te plaît, nous aimons cela tous les deux, continue, oui, c’est ça, je t’en prie, ne t’arrête pas. »

Tout à coup, le petit chat lui décocha un clin d’oeil complice, sans aucune ambiguïté, comme pour signifier qu’il était parfaitement conscient de l’attrait qu’exerçait sa fourrure sur les doigts de Matti […].

***

Amos Oz, Soudain dans la forêt profonde, 2004, éd. folio, p. 80. Traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen.

Ce que j’écris :

La phrase qui tue :

Peu m'importe.
Peu m'importe quoi ? Je ne sais 
pas ; peu m'importe.
                    Fernando Pessoa

Classement par auteurs

Haïku !!!

Sans savoir pourquoi
                     j'aime ce monde
   où nous venons mourir___

                 Natsume Sôseki

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