You are currently browsing the category archive for the ‘Barnes’ category.

 

La sirène a retenti Les ouvriers aux traits tirés
se tiennent debout derrière leurs machines délabrées
sous les panneaux interdisant de dire Les moteurs toussent
les roues commencent à tourner une série d’images et de clichés
s’égrène sur la chaîne de montage
et passe sous les yeux rougis
des vérificateurs Chaque mot est approché de la lumière
tourné et retourné inspecté de tous côtés
avant d’être ajusté aux phrases et aux structures
puis transmis aux manœuvres qui soudent
les adjectifs aux noms
Un vieux travailleur se penche en fronçant les sourcils
un sens a failli s’égarer il l’écarte adroitement
sans se faire remarquer et d’un coup de pied
l’envoie sous la machine

 

***

« L’usine de poésie » de Keith Barnes, dans Né sous les éclats des vitres, 1967

Ce que j’écris :

La phrase qui tue :

Peu m'importe.
Peu m'importe quoi ? Je ne sais 
pas ; peu m'importe.
                    Fernando Pessoa

Classement par auteurs

Haïku !!!

Sans savoir pourquoi
                     j'aime ce monde
   où nous venons mourir___

                 Natsume Sôseki

Articles les mieux notés

juin 2023
L M M J V S D
 1234
567891011
12131415161718
19202122232425
2627282930  

Un petit sondage

Archives

google-site-verification: google2f13a981018fddfc.html
%d blogueurs aiment cette page :