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La poésie ? Le temps passe. On a les cheveux gris, du cholestérol, de la barbe et des lunettes. On se console en disant qu’elle, au moins, elle n’a pas changé. Qu’elle est toujours cet enfant impossible, qui a pourtant accepté de vieillir avec nous, pour n’être pas seuls, lui et moi.

Lui et moi, pour finir, nous nous entendons bien car nous avons fait l’un et l’autre le tour de nous – moi mon cercle, lui son cerceau : superposables – et ça roule. A deux temps. Là où je dis noir, il barbouille de bleu car il tient à ses privilèges.

J’ai un peu honte de vous le dire : si vous écartez ma barbe (mais vous n’oserez pas le faire), vous apercevrez ma barboteuse. Et elle est bleue.

***

Extrait du recueil Toujours et jamais, 1982, in Archiviste du vent, 2013, éditions Cherche Midi, ouvrage qui regroupe la majeure partie des poèmes de Paul Vincensini.

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

 

 

Si la sardine avait des ailes,

Si Gaston s’appelait Gisèle,

Si l’on pleurait lorsqu’on rit,

Si le pape habitait Paris,

Si l’on mourait avant de naître,

Si la porte était la fenêtre,

Si l’agneau dévorait le loup,

Si les normands parlaient zoulou,

Si la mer noire était la Manche

Et la mer Rouge la mer Blanche,

Si le monde était à l’envers,

Je marcherais les pieds en l’air.

Le jour, je garderais la chambre,

J’irais à la plage en décembre,

Deux et un ne feraient plus trois…

Quel ennui ce monde à l’endroit!

Jean-Luc Moreau, L’Arbre perché, 1989

Philippe Ramette, Contemplation irrationnelle, 2003

J’aime bien ce texte, même s’il est un peu étrange : après l’introduction, tout est écrit en jeux de mots sur les stations parisiennes. Un vrai rap oulipo !

« -Monsieur s’il vous plait, est-ce que vous auriez votre ticket de transport ?
-Roh ça va tu vas pas me faire chier ! Non ben j’ai pas d’ticket, et alors ?
Elle est pas belle la vie ? Moi j’rentre comme ça… « 

Fini les cocktails Malakoff, les idées de Marx, J’Dormoy
Tu rames Buttes alors Chaumont plutôt qu’faire Levallois
Ou L’volontaire, pour l’Ecole Militaire y’a maldonne
Plutôt crever qu’donner sa Sève à Babylone.
Ca s’Passy, ça t’Férino Plassy
Tu vois une Belle Porte quand Jacques le Bonsergent Gare sa Bagnolet d’vant ma
Porte d’Orléans… merdeur, un flic Ternes sans odeur
Raconte un Monceau d’Clichy que tout le monde connaît Pasteur.
On s’en bat Marcel on a l’Bérault les Billancourt-celles
Qui font les Iéna, les cartons d’Vavin souhaitent la Bienvenüe à
Montparnasse, faut qu’j’vide mes bourses Rue de la Pompe
Mon Piquet dans ta Motte Montgallet dans tes trompes
Ta Châtelet, pourrie sent la Poissonnière
C’est d’la Charenton, c’est pas du Luxembourg, Fille du calvaire !
J’ai attrapé d’l’Exelmans, c’est Denfert
J’prends l’Chemin Vert au lieu Trocadéro à Blanche j’respire le Bel-Air
Change de commerce, t’ont Clignancourt dans ta Cité,
Pour Wagram de hashich Parmentier, pour cacher le Havre,
Pour Caumartin, monter jusqu’aux Champs-Elysées
Pour Comatec sur la grande arche de La Défonce

Alors laisse-toi Bercy par le rythme saccadé
Ma musique s’est perdue dans les couloirs ?
T’es sur l’bon rail en Dupleix du Quai de la Rapée,
Odéon joue nos vies, c’est Saint-Lazare…

Laisse-toi Bercy…
Hey, oh, quoi, hein ?

Ramène pas ton Kléber, me cherche pas les Tuileries
Joue pas les Raspail à c’petit jeu Gabriel Péri.
Tu dis qu’t’es Foch, t’as pas Saint-Cloud,
Mon Neuilly, ça s’voit sur ta gueule que tu Porte le Maillot d’Auteuil.
Me fais pas Gobelins Censier d’la Dauben(Bâ)ton
Comme des Picpus-ckets on va t’Barbès tes Louis Blanc
Choisy-le-roi moi j’Bourg-la-Reine, Port Royal
T’as voulu la Couronnes ? Maintenant tu peux toujours tracer à Varenne, Charonne !
Voltaire part sous la Guillotine
On t’retrouvera à Bastille pas le temps de t’exiler à Argentine.
Pantin ! J’vais t’Dugommier t’emBrochant à La Fourche Hoche la teuté
Au Saint-Sulplice c’est un Crimée Sentier, oui on sait c’que tu Vaugirard-ment vu Pyrénées-rgumène
T’es condamné à errer dans l’Marais et faire la drag-Rennes.
T’auras beau mettre la Réaumur-Sébastopol
Tu t’feras prendre à l’Anvers à la station anus par Saint-Paul
Abbesses le froc Gambetta !
Il te met son Jourdain son Ménilmontant c’est Duroc
Tout droit dans l’Haussmann t’as l’Daumesnil la Clichy tu gémis
T’es Invalides t’as l’trou de Balard en fer, Mai(s j’)rie d’Issy
Va t’faire Masséna par Edgar le Quinet
Faut qu’on t’Opéra, trop tard t’es Saint-Maur et j’Porte des Lilas,
Sur ton Corvisart, direction Père Lachaise
Sablons le Champerret, criant au nom d’la Ligne 13

Sots lunatiques, Sots étourdis, Sots sages,
Sots de villes, de châteaux, de villages,
Sots rassotés(1), Sots niais, Sots subtils,
Sots amoureux, Sots privés, Sots sauvages,
Sots vieux, nouveaux et Sots de toutes âges,
Sots barbares, étranges et gentils,
Sots raisonnables, Sots pervers, Sots rétifs(2) ;
Votre prince, sans nulles intervalles,
Le Mardi Gras, jouera ses Jeux aux Halles.

Sottes dames et Sottes damoiselles ,
Sottes vieilles, Sottes jeunes, nouvelles,
Toutes Sottes aimant le masculin,
Sottes hardies, couardes, laides, belles,
Sottes frisques (3), Sottes douces, rebelles ,
Sottes qui veulent avoir leur picotin (4),
Sottes trottantes sur pavé, sur chemin,
Sottes rouges, maigres, grasses et pâles,
Le Mardi Gras jouera le Prince aux Halles.

Sots ivrognes, aimant les bons lopins (5),
Sots qui crachent au matin jacopins (6),
Sots qui aiment jeux, tavernes, ébats ;
Tous Sots jaloux, Sots cardans les patins,
Sots qui chassent nuit et jour aux connins (7) ;
Sots qui aiment à fréquenter le bas,
Sots qui faites aux dames les choux gras (8),
Advenez-y, Sots lavés et Sots sales ;
Le Mardi Gras jouera le Prince aux Halles.

Mère Sotte semont (9)  toutes les Sottes,
N’y faillez pas à y venir, bigotes (10) ;
Car en secret faites de bonnes chères.
Sottes gaies, délicates, mignottes (11),
Sottes douces qui rebrassez (12) vos cottes,
Sottes qui êtes aux hommes familières ,
Sottes nourrices, et Sottes chamberières (13),
Montrer vous faut douces et cordiales (14) ;
Le Mardi Gras jouera le Prince aux Halles.

Fait et donné, buvant vin à pleins pots,
En recordant la naturelle gamme,
Par le Prince des Sots et ses suppôts ;
Ainsi signé d’un pet de prude femme.

 

***

(1) rassoter : rendre sot
(2) rétif : qui refuse l’autorité, qui n’obéit pas
(3) frisque : vif, gai, pimpant
(4) picotin : moyen de subsistance, ration, part de quelque chose
(5) lopin : morceau (plutôt de viande ici)
(6) jacopin : flegme, gros crachats
(7) connin : lapin, se dit aussi des parties intimes féminines (cf. « con »)
(8) faire choux gras : tirer profit
(9) semondre : inviter à une cérémonie publique
(10) bigot : faux dévôt
(11) mignotte : câline
(12) rebrasser : retrousser
(13) chambrière : femme de chambre
(14) Il faut vous montrer douces et cordiales

 

Tableau de Pieter Bruegel l’Ancien, Le Combat de Carnaval et Carême, 1559

– […] Qu’est-ce que signifie « apprivoiser »?
-C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie « Créer des liens… »
-Créer des liens?
-Bien sûr,dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…
-C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
-Oh! ce n’est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué :
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
-Non.
-Ca, c’est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n’est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appelera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé…
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
-S’il te plaît… apprivoise-moi! dit-il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
-On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
-Que faut-il faire? dit le petit prince.
-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près…
Le lendemain revint le petit prince.
-Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai; je découvrira le prix du bonheur! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le coeur… il faut des rites.
-Qu’est-ce qu’un rite? dit le petit prince.
-C’est quelque chose trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche:
-Ah! dit le renard… je pleurerai.
-C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard.
-Alors tu n’y gagnes rien!
-J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta :
-Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret.
Le petit prince s’en fut revoir les roses.
-Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées.
-Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écouté se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.
Et il revint vers le renard :
-Adieu, dit-il…
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
-L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
-C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
-Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
-Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Pour faire un poème dadaïste
Prenez un journal
Prenez des ciseaux
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l’article.
Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre dans l’ordre où elles ont quitté le sac.
Copiez consciencieusement.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voici un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire.

***

Manifeste sur l’amour faible et l’amour amer. – 1921

Illustration : Dali, Portrait de Mae West en appartement surréaliste

Même
lorsque mon père se mourait
je pétais

***

Illustration : Hiroshige, Pruniers en fleurs, 1857

Dans une terre grasse et pleine d’escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde,

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d’implorer une larme du monde,
Vivant, j’aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s’il est encor quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !

 

***

 

Hugo Sinberg, Le Jardin de la Mort, 1896

Voici quelques petites pièces qui ont la particularité de ne rimer que pour les yeux… L’auteur commente en italique.

[…] L’un de mes amis, sourd-muet de naissance (et très probablement, aussi, de mort), a la rage de confectionner des poèmes.

Je lui ai toujours caché l’affreuse vérité, mais à vous j’aime mieux vous la dire parce que vous allez immanquablement vous en apercevoir (à moins d’être fort pris de boisson), ses vers ne riment pas […] :


 

L’homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m’entretient !

***

Etonnant le jury par sa science en dolmens
Le champion de footing du collège de Mens,
Gars aux vaillants mollets, durs tel l’acier de Siemens,
A passé l’autre jour de brillants examens.
Que je sois foudroyé sur l’heure, si je mens !
In corpore sano, vive Dieu ! sana mens.

PS : J’entends murmurer quelques personnes dans l’assistance et prétendre que sur ces six vers, pas un ne rime. Ne vous ai-je point prévenu que ce petit poème était dû à M. Xavier Roux, le poète sourd-muet de Grenoble ?
En matière de rimes, les sourds, comme l’indique leur nom, ne connaissent que d’ophtalmiques satisfactions.

***

Les gens de la maison Dubois, à Bone, scient
Dans la froide saison, du bois à bon escient.

(C’est vraiment triste, pour deux vers, d’avoir les vingt-deux
dernières lettres pareilles, et de ne pas arriver à rimer.)

***

Alphonse Allais, Par les bois du Djinn, Parle et bois du gin, poésies complètes, Gallimard.

Ce que j’écris :

La phrase qui tue :

Peu m'importe.
Peu m'importe quoi ? Je ne sais 
pas ; peu m'importe.
                    Fernando Pessoa

Classement par auteurs

Haïku !!!

Sans savoir pourquoi
                     j'aime ce monde
   où nous venons mourir___

                 Natsume Sôseki

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