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Henri de Bailly (??? – 1637) – La Folie
8 mai 2014 in Bailly (Henri de) | Tags: Bailly (Henri de), baroque, folie, littérature, moyen-âge, musique, sagesse, XVIIe | 2 commentaires
Yo soy La Locura
la que sola infundo
placer y dulzura
y contento al mundo.
Sirven a mi nombre
todos mucho o poco
y no, no hay hombre
que piense ser loco.
***
Je suis La Folie
celle qui insuffle à elle seule
le plaisir, la douceur
et le bonheur dans le monde.
Ils servent tous
mon nom, peu ou prou
et pourtant, personne
ne se considère fou.
***
(Traduction perso, remarques bienvenues)
(Henry de Bailly est le compositeur de la musique, j’ignore s’il a écrit le texte)
Tristan L’Hermite – Le Promenoir des deux amants (extraits, 1633)
23 mai 2010 in Tristan L'Hermite | Tags: amour, baroque, comique, femme, hyperbole, littérature, poésie, récitation, XVIIe | Laisser un commentaire
Penche la tête sur cette onde
Dont le cristal paraît si noir ;
Je t’y veux faire apercevoir
L’objet le plus charmant du monde.
[…]
Bien que ta froideur soit extrême,
Si, dessous l’habit d’un garçon,
Tu te voyais de la façon,
Tu mourrais d’amour pour toi-même.
Vois mille Amours qui se vont prendre
Dans les filets de tes cheveux ;
Et d’autres qui cachent leurs feux
Dessous une si belle cendre.
[…]
Je tremble en voyant ton visage
Flotter avecques mes désirs,
Tant j’ai de peur que mes soupirs
Ne lui fassent faire naufrage.
[…]
Veux-tu par un doux privilège,
Me mettre au-dessus des humains ?
Fais-moi boire au creux de tes mains,
Si l’eau n’en dissout point la neige.
Ah ! je n’en puis plus, je me pâme,
Mon âme est prête à s’envoler ;
Tu viens de me faire avaler
La moitié moins d’eau que de flamme.
Ta bouche d’un baiser humide
Pourrait amortir ce grand feu :
De crainte de pécher un peu
N’achève pas un homicide.
[…]
Climène, ce baiser m’enivre,
Cet autre me rend tout transi.
Si je ne meurs de celui-ci,
Je ne suis pas digne de vivre.
***
écouter la version musicale par Claude Debussy
Saint-Amant – Le Paresseux (1630)
1 avril 2010 in Saint-Amant | Tags: baroque, comique, littérature, mélancolie, paresse, poésie, sonnet, XVIIe | 3 commentaires
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,
Et hais tant le travail, que, les yeux entrouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.
Théophile de Viau – Un corbeau devant moi croasse
19 mars 2010 in Théophile de Viau | Tags: apocalypse, baroque, diabolique, fantaisie, flux, littérature, poésie, rêve, subjectivité, surréalisme, XVIIe | Laisser un commentaire
Un Corbeau devant moi croasse,
Une ombre offusque mes regards,
Deux belettes et deux renards
Traversent l’endroit où je passe :
Les pieds faillent à mon cheval,
Mon laquais tombe du haut mal,
J’entends craqueter le tonnerre,
Un esprit se présente à moi,
J’ois Charon qui m’appelle à soi,
Je vois le centre de la terre.
Ce ruisseau remonte en sa source,
Un boeuf gravit sur un clocher,
Le sang coule de ce rocher,
Un aspic s’accouple d’une ourse,
Sur le haut d’une vieille tour
Un serpent déchire un vautour,
Le feu brûle dedans la glace,
Le Soleil est devenu noir,
Je vois la Lune qui va choir,
Cet arbre est sorti de sa place.
Jacques Vallées Des Barreaux 159-1673 – La vie est un songe
19 mars 2010 in Vallée des Barreaux | Tags: baroque, connaissance, flux, littérature, paresse, poésie, rêve, sagesse, sonnet, XVIIe | 2 commentaires
Tout n’est plein ici bas que de vaine apparence,
Ce qu’on donne à sagesse est conduit par le sort,
L’on monte et l’on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l’état de consistance.
Que veiller et dormir ont peu de différence,
Grand maître en l’art d’aimer, tu te trompes bien fort
En nommant le sommeil l’image de la mort,
La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.
Comme on rêve en son lit, rêver en la maison,
Espérer sans succès, et craindre sans raison,
Passer et repasser d’une à une autre envie,
Travailler avec peine et travailler sans fruit,
Le dirai-je, mortels, qu’est-ce que cette vie ?
C’est un songe qui dure un peu plus qu’une nuit.
Théophile de Viau – Ode XVII (1620)
19 mars 2010 in Théophile de Viau | Tags: baroque, connaissance, littérature, morale, poésie, XVIIe | Laisser un commentaire

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